25 janvier 2010

Le réconfort réconfortant

♪«Nananananana moi j’mange!»

Est-ce qu’il y a quelque chose de meilleur que de la bouffe de maman? Je ne crois pas. Évidemment, il va de soi que je parle de ceux qui ont une mère qui cuisine bien, sinon, malheureusement, cette règle de base de s’applique pas à vous.

Imaginez-vous donc que les parents sont à ma maison. Non, mais, quel bonheur! Certains pourraient trouver étrange que je me réjouisse de la sorte à la venue de l’unité parentale mixte dans ma demeure… croyez-moi, c’est parce que vous ne connaissez pas mes charmants petits parents d’amour.

Alors donc… du manger de maman. C’est tellement réconfortant. D’où l’expression comfort food me direz-vous… hey bien les amis, vous avez raison, c’est exactement là que j’m’en va!

Par pur curiosité, ou par complaisance de mon savoir général c’est selon, je suis allée lire ce que Wikipédia pense du comfort food. Bien, quelle fut ma surprise, je ne pense pas comme Wikichéri! Ciel, je suis une libre penseuse… je sais je sais!

La première chose qui me frappe, qui me surprend, qui me révolte, on a essayer de franciser la chose. Aliment-réconfort, moi je trouve que ça l’a pas mal moins d’impact comme terme, en plus, ça brise toute la magie de la chose. Le pire est à venir… j’ai été prise d’un fou rire soudain quand mes yeux sont arrivés sur ce synonyme des plus, ma foi, ridicule. Aliment-doudou… pouvez-vous croire à ça vous autres… Aliment-doudou! C’est accepté par l’Office en plus s’t’affaire là… Aliment-doudou! Bon d’accord, je vois très bien le lien entre doudou=réconfort… mais quand même! Je m’indigne!

«Les aliments-réconfort sont souvent gras et/ou sucré». Bien voilà… on voit bien qu’on vient pas d’la même famille. Gras et/ou sucré ne s’applique pas tellement à la cuisine de ma tendre mouman. Surtout avec la chire de docteure Kousmine qu’on a vécu quand j’étais dans l’adolescence. Alors donc, c’est comme si, dans le fond, le manger que moi je trouve le plus réconfortant, je n’ai même pas le droit de dire que c’est du comfort food.

Après, toujours en quête de connaissances générales élargies, j’ai lu que le comfort food canadien était principalement constitué de poutine, de kraft dinner, de tourtière et de beigne Tim Hortons! Non, mais franchement, on vit dans quelle sorte de pays voulez-vous ben m’dire! Pour moi : 1. Poutine = Chu ben saoule
2. Kraft Dinner = Déprimant… même avec des saucisses à hot-dog (aussi prononcer hot-doye)
3. Tourtière = J’viens pas du Saguenay, six pâtes rules!
4. Beigne de Tim Hortons : Juste dans les moment d’extrême désarroi.

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♪«Raindrops keep failling on my head»

Y pleut comme la vache qui pisse. Ce matin quand je suis partie de la maison pour me rendre au travail, c’était tellement glacé que je ne compte même pas le nombre de fois que j’ai manqué me ramasser sur le cul. J’avais l’air d’un petit pingouin déséquilibré tentant de marcher sur un fil de fer… Un beau moment… oui oui… merci Dame Nature de me donner de la pluie en janvier… merci… vraiment!

18 janvier 2010

Pas vrai?!

♪«It’s all being served in your hands. Are you one of us?»

J’ai tourné et retourné la question dans tous les sens possibles et non, je ne comprends pas. Comment peux-tu oser dire que tu veux être entourée de gens vrais? Quand toi, tu n’es même pas capable d’être honnête avec la seule personne qui compte vraiment dans ta vie, toi-même, ta petite personne.

Les gens vrais sont difficiles à trouver m’as-tu dit un jour. De toute façon, c’est quoi ça des gens vrais? Parce que dans un sens, si on se demande simplement «qu’est-ce que la réalité?», tout le monde est vrai.

Vrai. Réel. Authentique. Véritable. (C’était pas un slogan de quelque chose ça?)

Authentique, voilà ce que tu voulais dire! (J’avoue l’avoir su depuis le début, j’avais juste envie de tergiverser dans le vide) Disons que dans le fond, quelqu’un de vrai, c’est quelqu’un qui est tout simplement lui-même. Réalises-tu que dans notre société ou la course à la performance domine, être soi-même est un obstacle en soi. Même toi t’es pas capable!

Des gens vrais comme moi! Non, mais, c’est formidable ce que tu m’annonces là! Je suis vraie! Victoire! Ça, ça veut dire qu’on peut être quelqu’un de vrai même quand on passe le ¾ de son temps à fuir la réalité dans sa tête, c’est magnifique! Mais qu’est-ce que je fais encore assise ici! Lolie, court vers la vie! (À lire sur un ton ironique si vous ne l’aviez pas déjà compris)

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♪«The more I see I understand, but sometimes, I still need you»

J’ai comme un goût amer un peu poche qui me revient dans le fond de la bouche quand je pense à toi. Je trouve ça poche qu’au lieu de m’intégrer dans ton nouveau bonheur, tu m’aies tout simplement tassée. Pis viens pas me dire que c’est parce que tu n’en as pas eu l’occasion. Non.

Tu le sais ce que je pense. Tu me connais mieux que quiconque oserait dire qu’il me connait. Tu le sais que je trouve que tu vas trop vite de blablabla chu pire que ta mère! J’ai juste peur, j’ai juste peur que tu te pettes la gueule, y avais-tu pensé à celle là? Non.

Apelle-moi dont de temps en temps pour me parler de ton petit bonheur cristallisé que je trouve, je l’avoue, terriblement ennuyant. Parle-moi de ta petite vie de banlieusarde, plains-toi de ses habitudes alimentaires dégueulasses. Dis-moi que t’aimes ça quand il t’achète de surprises, quand il t’amène dans les soirées mondaines, quand il joue son rôle d’homme idéal à la perfection... à la limite, parle-moi de son char dont je me câlisse parce que tu l’sais que j’connais rien là dedans et que j’en ai rien à battre de sa haie de cèdres mais bordel, j’écouterais quand même parce que tu me manques.

17 janvier 2010

Un paysage romanesque

♪«Come to my window»

Il y a une petite fenêtre dans mon garde-manger. J’essaie tant bien que mal de trouver une utilité à cette fenêtre. Personnellement, elle ne me sert à rien. À part me donner une vue imprenable sur le magnifique stationnement de l’édifice gouvernemental, ce qui n’est, vous vous en doutez certainement, pas très palpitant. D’ailleurs, je le regarde en ce moment et je vous assure que mon cœur ne palpite pas d’excitation.

La fenêtre du garde-manger… elle est vraiment mystérieuse. Je ne comprends pas pourquoi ils ont pensé mettre une fenêtre là lors de la construction. Ce n’est pas comme si mes épices et mes conserves avaient besoin de lumière! Et je ne suis pas encore rendue au stade de mettre mes plantes dans le garde-manger. De toute façon, je tellement le pouce vert, qu’à un simple regard, je peux facilement tuer une plante.

Certes, ce n’est pas une fenêtre de secours. À part pour être capable d’y glisser ma tête pour crier «au secours!», ce n’est certainement pas sa fonction première. Parce qu’à part ma tête (même là j’pas sûre qu’à passe), aucuns autres membres de mon corps ne pourraient la suivre. À moins d’être une femme élastique-bionique-contorsionniste... ce que je ne suis visiblement pas à mon plus grand et éternel malheur.

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♪«Din vidanges!»

Aujourd’hui, c’est le jour des poubelles. Sortir les poubelles. Certains pourraient comparer ce geste à un certain renouveau hebdomadaire ou encore une occasion de sortir le méchant. Allez Lolie, sort les déchets de ta vie!

Ils y a des moments dans la vie où on se sent dû pour un grand ménage. Vous savez le genre de ménage qu’on ne fait pas souvent. Me semble que je serais dû là pour sortir quelques déchets de ma vie. Le genre de déchets qui vous encombrent et qui vous empêchent d’avancer. Oh toi détritus bien aimé, tu es sur le bord de prendre la porte!

Il y a des rencontres dans la vie qu’on aimerait mieux oublier. Des rencontres qu’on aimerait tout simplement ne jamais avoir faites. Ma mère me l’avait pourtant dit quand j’étais petite : «Lolie, dans la vie, ce n’est pas tout le monde il est beau, tout le monde il et gentil». C’est dans des moments de même que j’me dis que j’aurais peut-être dû plus tendre l’oreille à ces petites phrases qui me semblaient jadis si insignifiantes.

Hey oui! Les manipulateurs précoces ça existe. Les hypocrites, les sans-cœurs et les trous d’cul aussi. Même parfois, on peut trouver tout ces adjectifs dans une seule et même personne, ça surprend quand t’es pas habituée.

Bref, des gens comme ça, dans ma vie, le moins possible svp. Alors, détritus chéri, prend la porte mon chocho! Oh chu pas fine... j’t’ai quand même comparé à un déchet! Trou d’cul...

Le Pygmée

♪«Je ne vois plus la vie de la même manière»

Y’a un pygmée qui prend mon autobus. Je l’sais ben que c’est pas un vrai pygmée, mais c’est tout comme, au pire, laissez-moi vivre avec mes illusions pygméennes.

C’est étrange, c’est pas un nain, c’est plus comme une mexicain de 40 ans qui est resté pris dans le corps d’un enfant de sept ans. Il est tout petit, tout mignon, s’il avait l’air propre, je lui ferais un câlin.

Chaque fois qu’il embarque dans l’autobus, j’me sens tout drôle en dedans. En plus, il est toujours souriant, il inspire la joie de vivre de sa remarquable petitesse, il a le bonheur d’étampé dans la face comme dirait l’autre lorsqu’il parle du curé. Parlant du curé, depuis que ma mère m’a dit que mon père l’avait vu sortir de la section pour adultes du club vidéo, c’est drôle hein, mais j’le vois pu d’la même manière.

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♪«Il est né le divin enfant» prise 2

J’ai vu les photos de ton fils sur Facebook. C’est drôle comme il te ressemble... il va avoir un gros nez... comme son père...

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♪«Son p’tit porte-clefs tout rouillé tout rouillé»

Bon revenons à mon pygmée. On dit dans les petits pots les meilleurs onguents. Moi je me demande seulement une chose : Y’a-ti une cuisine adaptée?

Je sens le délire approcher. Hmmm... ça sent le délire du pygmée qui vivait dans une petite maison, avec une petite porte, des petits ustensiles, des petites assiettes, une petite télé, des petits divans, un petit lit et une femme de 6ʹ2ʺ qui essaie de s’adapter sans cesse. Ouff... si seulement vous aviez accès à ma bibliothèque d’images mentales. Bienvenue dans ma tête! Lolie... Va t’coucher te fatiquée!

13 janvier 2010

Pareils pas pareils


♪«These boots are made for walking»

J’ai une amie qui porte toujours deux bas pas pareils. Je l’adore.

Aujourd’hui, c’est à mon tour, mon aussi j’essaie ça, deux bas pas pareil. J’me sens toute drôle en dedans. Est-ce que ma démarche sera différente? Est-ce que je dégagerai l’insouciance? Aurai-je soudainement envie de gambader sans raison?

Je marcherai dans la rue, la tête haute tout en regardant où je mettrai les pieds. J’attire les plaques de glace noire, faut j’fasse attention.

Je croiserai des inconnus dans les rues qui se demanderont : «Mais qui est cette fille? Cette fille qui dégage cette liberté incongrue. Pour moi elle porte deux bas pas pareils!»

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♪«I’m an englishman in New-York»

Ce fondre dans le moule. Marcher dans le droit chemin. Le droit chemin droit qui nous mènera droit au doctorat en actuariat. Ce fondre dans le moule. Les détours sont interdits et les u-turns aussi.

Laissez-moi marcher dans la marge. Laissez-moi vivre dans la marge. Laissez-moi marcher tout croche, emprunter un chemin différent pour finalement aboutir dans un cul-de-sac. Je m’y achèterai une maison et j’y ferai ma vie.

Ce fondre dans le moule. Je ne veux pas de moule. Je ne veux pas être comme toi. Je veux être moi. Juste moi.

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♪«Am I really all the things that are outside of me? »

Même si j’ai déjà essayé, je n’arrive pas à me fondre dans la masse. C’est comme si j’avais quelque chose qui cloche. Un petit quelque chose qui fait de moi qui je suis. Avez-vous déjà croisé quelqu’un qui vous a laissé perplexe sans même vous parler? C’était peut-être moi.

Je l’sais pas ce que je dégage. Pourtant, me semble que ouain! C’est comme si je n’étais pas capable de mettre de mots sur ce phénomène. Voilà, je suis un phénomène inexplicable. La nature a faite un fuck avec mon code génétique. Y’a un génome qui fit pas en quelque part j’en suis certaine. Bordel, y’a quelqu’un qui a joué avec mon ADN! Chu sûre que c’est Dame Nature! Ça y est, je délire