27 janvier 2011

Mets d'la crème!

♪«What a girl want? What a girl need?»

Aujourd’hui, j’ai passé presqu’une heure devant le miroir pour me maquiller et placer mes cheveux. Tout ça pourquoi? Pour finalement me sacrer une tuque sua tête pis mettre mes lunettes, c’est n’importe quoi! Tout ça pourquoi? Pour qui? Pour aller au bureau de poste et à l’épicerie.

Je suis une fille. Une vraie, qui s’assume. J’ai un coffre à maquillage épouvantable avec l’étui à pinceaux assortis. Je paye rarement mes produits pour les cheveux en bas de 20$ et j’ai n’ai pas un, pas deux, mais bien trois fers plats et je vous épargnerai l’histoire des fers à friser. J’ai des pots de crème, de jour, de nuit, de dessour des yeux, de corps, et la petite spéciale pour ne jamais avoir les coudes secs. Des masques, des exfoliants, des lingettes matifiantes et, encore une fois, j’en passe. Généralement, j’alterne entre trois ou quatre parfums, ceux-ci qui me permettent, d’après moi, de mettre une odeur spécifique sur comment je me sens le matin.

En plus, j’ai une immense sacoche. Une vraie fille je vous ai dit. Je pourrais facilement survivre à une semaine dans le Grand Nord et ce, seulement avec cette même grosse sacoche. Une rage de sucre? J’ai ce qu’il faut. Un petit bobo? J’ai ce qu’il faut. Une retouche de rouge à lèvre? J’ai l’embarras du choix. Visite de Dame Nature au mauvais moment avec des pantalons blancs? Vient me voir mon amie, j’ai tout ce qui faut!

Tout ça pourquoi? Pour qui? Pour aller au bureau de poste et à l’épicerie.

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♪«Grow up and blow away»

Après ça, j’me demande encore pourquoi je me fais demander mes cartes d’identités à 28 ⅓ ans? C’est simple, avec toutes les crèmes que j’me mets dans face, c’est normal siboire que j’aille l’air d’avoir 16 ans!

26 janvier 2011

Oh! Let me be your jellybean!

♪«Feels like it should. Feels like I could»

Celle-là, je ne m’y attendais vraiment pas. L’effet de surprise a été totalement réussi, bravo! Tu m’as déstabilisé au plus haut point. Tu as troublé mes pensées, mon mode de vie. Toutes mes barricades se sont effondrées. Les bras le long du corps, les yeux grands ouverts, la bouche béante, secouant la tête de gauche à droite en signe d’incompréhension. Oui, j’ai toujours de la difficulté à comprendre ce qui s’est passé.

Je croyais avoir déjà vécu le surréalisme, visiblement, je m’étais trompée. L’inaccessible est maintenant à porté de main et je tombe en bas de ma chaise. Pour moi, c’était tellement irréaliste que ce n’étais même pas une possibilité. Je te trouvais tellement loin. Loin de ce que je suis, loin de ma réalité.

Je ne pensais pas, jamais, avoir un certain impact dans ta vie. À vrai dire, je ne pensais même pas que tu étais au courant de mon existence. Pendant que j’étais occupée à fantasmer sur ton inaccessibilité, toi, tu fantasmais sur ma proximité. Pendant que je rigolais à gauche à droite en disant que je voulais être ta prochaine muse, toi, c’était la seule chose que tu demandais.

Tu m’as pris par surprise, j’en ai rit de nervosité. Tu m’as fait sentir comme une groupie qui se fait enfin remarqué par son idole. Un peu plus et je t’aurais lancé mes sous-vêtements! (Bon, ok, c’est un peu ça qui est arrivé... mais c’est pas de ça qu’on parle!)

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♪«Nothing but blue skies»

Lolie devant l’irréalisme, l’éternel combat. Je retrouve ma vie, je retrouve ma personnalité. Je n’ai plus besoin de me fondre. Priceless!

Juste au bon moment. LE bon moment. Un plaster sul’bobo drette quand on en a besoin.

L’optimisme est revenu. J’ai recommencé à danser en faisant le ménage et à chanter en cuisinant. Maintenant, la seule chose qui nous sépare, c’est une petite semaine. Je suis heureuse, je mets mon ipod sur random et il m’envoie seulement des bonnes chansons, c’est un signe!

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♪«Where do you live? Love is a place»

Moi, derrière mon comptoir, le sourire du matin. Moi, derrière mon comptoir, une journée comme les autres, un sourire comme les autres, une discussion parmi tant d’autres. Toi, de l’autre côté du comptoir, des jujubes.

17 janvier 2011

Juste une phase

♪«No, I can’t go back now»

C’est comme un deuil. Je traverse présentement toutes les phases, une par une, elles me transpercent. Je fusionne avec elles jusqu’à ce que moi aussi, je ne devienne qu’une phase. Je ne suis qu’une phase, tu n’étais qu’une phase. Je suis prête, prête à passer à autre chose. Finalement prête à te laisser derrière, laisser derrière tout ce que tu représentes.

Après tout... une phase, ce n’est qu’une phase, ça passe, comme tout le reste. Comme la vie. La vie passe, je passe, tout passe. Je ne veux pas regarder ma vie passer comme une vache regarde les trains.

Toutes réflexions faites et posées, tu n’en valais même pas la peine. Tu ne mérites pas mes larmes, tu ne mérites pas ma colère, tu ne mérites rien. L’indifférence me gagne tranquillement et c’est bien comme ça. Tu ne veux plus rien dire, you’re meaningless.

Ça prend du courage pour le dire, ça prend du courage pour l’affirmer, mais oui, je mérite mieux. Je mérite mieux que toi. Je vaux plus que toi. J’ai peut-être l’air de me péter les bretelles, je peux même paraître imbue de moi-même mais tant pis, je le dis : Ma valeur est inestimable et tu ne m’arrives pas à la cheville!

*Soupir de soulagement*

6 janvier 2011

Rien

♪«Three in the afternoon, we still haven’t move»

Il est 15h30, je suis encore en pyjama. Aujourd’hui, je n’ai rien fait. Une vraie journée de congé. Prendre congé de la vie. Je me sens bien même si j’ai vraiment envie de prendre une douche.

On peut bien me juger. Envers et contre tous, aujourd’hui, je ne ferrai rien. J’emmerderai la société bien éffoirée dans mon divan à regarder dans le vide. Je ne me sentirai même pas coupable et je mangerai des restes. J’ai le droit de rien faire et ça, c’est priceless.

J’aime ce type de journée. Une journée où rien n’est important. Rien. Le vide, le néant et ma petite personne dans sa doudou à attendre que le temps passe.

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♪«Sleep now and dream of who you’ll be»

J’idéalise cette vie. Cette vie où je ne t’ai pas perdu de vue pendant quatre ans. Cette vie où d’un délire est né cet amour surréaliste.

Je ne pourrai jamais expliquer l’attachement que j’ai pour toi.

Nous sommes tellement passés maître dans l’art de la procrastination que nous nous sommes procrastinés. Nous nous sommes remis à plus tard.

Vient prendre un café, on va jaser.

3 janvier 2011

Le Motton

♪«Et je n’ai que mon âme, pour te parler de moi»

Ginette Reno et Natacha St-Pierre m’ont donné le motton ce matin. Ça va pas fort fort mon affaire. Je devrais syntoniser Radio Classique Québec à la place… Au moins, si j’ai le motton en écoutant Éric Satie, mon côté intello se sentirait beaucoup moins coupable.

Je me sens trahie. Une belle dinde qui t’a encore cru. Glou glou glou! Chaque fois que tu reviens, je t’ouvre les bras comme si tu n’étais jamais parti. Une belle dinde oui. Ça fait trois jours que j’ai le motton et que sans aucune raison apparente, mon cœur se sert et je sens comme une certaine angoisse qui monte en moi… angoisse ou pas, je ne sais pas trop ce que c’est.

J’ai déjà eu mal dans ma vie, mais là c’est différent. On dirait que ma mélancolie s’étend à toutes les facettes de ma vie. Une sorte d’amplification incontrôlable… je n’aime pas ça.

J’ai toujours excellé dans le camouflage sentimental, mais là, j’en peux plus, c’est comme trop. Tu m’en demandes trop. Je ne te comprends pas, je ne te comprendrai jamais. Autant je t’emmerde que tu me fais chier que j’aimerais tant te bannir de ma vie du revers de la main comme si rien n’était que bordel, chu pas capable. Chaque fois que j’essaie de m’éloigner un peu, tu reviens me chercher et moi, comme d’habitude, je retombe dans le panneau. Yo-yo de dinde oui!

Habituellement, j’aime rire de ce qui m’arrive. Juste en rire, dédramatiser quoi. J’ai rit de la mort, de la maladie, j’ai rit des hommes et j’ai rit de moi. Je pourrais me dire qu’au moins cette année au jour de l’an, y’a pas juste une dinde qui s’est faite fourrer mais bâtard, j’la trouve même pas drôle!!!

*Soupir de découragement*

1 janvier 2011

2010 vs 2011

♪«I don’t mind. I don’t mind this wasted, shaded daylight»

2011 je t’attends! À vrai dire, je ne t’attends plus car tu es déjà là. Étant donné que 2010 fut une année de marde... bon d’accord je m’arrête. J’ai quand même performé côté carrière, dit-elle en caressant ses nouvelles cartes d’affaires. M’enfin 2010, mise à part le travail, fut une année de marde. 2011, je me souhaite de pleurer moins et de bannir (du moins essayer) les morrons qui font de ma vie quelque chose qu’on pourrait qualifier d’enfer émotionnel. Parce que 2010, tu m’as fait bavé, alors 2011, t’es mieux d’être meilleur, tu portes un lourd fardeau en ce moment 2011.

Honnêtement, 2010, tu m’as fait chier pas mal. Je ne comprends pas pourquoi tu t’es acharné sur moi comme ça. J’ai été raisonnable, j’ai fait du recyclage... m’enfin. Tu as quand même enlevé tous les meubles de mon salon! À cause de toi, j’ai du me faire une table d’appoint avec des glacières! En plus, après avoir remeublé le tout, tu m’as fait connaître des gens. De nouvelles personnes qui sont entrés dans ma vie pour simplement mieux en ressortir, emportant avec eux de petites parties de moi, me laissant, encore une fois, seule, avec mon moi-même, déparcellé de moi. Certains sont entrés, ils devraient sortir, mais ils s’acharnent sur moi comme une bête de fête foraine. 2010, je suis tannée. 2010, j’ai castré mon chien pour toi!

2011 autant j’ai misé sur toi qu’autant tu me fais peur un peu. L’animal de foire que je suis devenue par la force des choses n’a plus envie de continuer à jouer la pimbêche dans les fêtes d’amis de « regarde de je suis pas tout seul, j’ai une jolie fille à mes côtés ».

2011, je t’appréhende. On a beau se dire que ça pourra pas être pire, on a beau se fermer les yeux se dire que tout va bien aller, on peut bien prendre de belles résolutions... moi je le dit, se convaincre, ça sert à rien.

2011, I don’t mind. 2011, le soleil continueras de se lever, je n’arrêterai pas de fumer, je n’aurai pas de bébé, j’apprécierai mes siestes de divan en arrivant de travailler et je clamerai haut et fort que « Oui! Mon chien est encore une fois, le seul être vivant qui est toujours content quand j’arrive à la maison! »

2010, ce soir, je t’emmerde solide!

***

♪«Today won’t know when to begin»

Maintenant que je n’ai plus peur d’offenser personne, je peux recommencer à écrire à ma guise. Oh que ça fait du bien. J’avoue que je n’ai pas été productive du tout de ce côté. Ma seule résolution cette année (et Dieu seul sait combien les résolutions me puent au nez), c’est d’écrire... écrire plus. Pourquoi? Parce que personne n’a le droit de m’empêcher d’écrire. Personne n’a le droit de mettre un stop à ce qui se passe dans ma tête. Si tu me juges par mes écrits, c’est que tu ne mérites pas vraiment d’être dans ma vie. Plus jamais je ne me censurerai pour quelqu’un, parce que la prochaine personne qui entrera dans ma vie saura... saura qui je suis, saura ce que je vaux et n’essaiera jamais de me changer pour n’importe quelle raison idiote pour ensuite me laisser toute fuckée dedans ma tête!

À prendre ou à laisser... et si tu me laisses... bâtard, laisse-moi pour de vrai!