29 mars 2010

Encore la température?!

♪«Let it snow! Let it snow! Let it snow!»

Ce matin, je me suis levée, comme à tous les matins. Je suis arrivée dans la cuisine et ce fut plus fort que moi… j’ai poussé un cri. Dehors, tout était blanc. De la grosse neige en plus, celle qui donne envie de faire des bonhommes de neige. Disons que Dame Nature c’est empressée de nous rappeler que nous sommes toujours au mois de mars.

Ah le mois de mars! Honnêtement, c’est le mois que je déteste le plus. Toutefois, cette année, mars ne fut pas le mois de merde habituel qu’il a le bonheur d’être. Il fut relativement clément et nous a donné un aperçu du printemps.

Ah le printemps! Honnêtement, c’est la saison que je déteste le plus. Les oiseaux qui bourgeonnent et les fleurs qui chantent c’est n’importe quoi! Le printemps c’est brun, c’est mouillé et ça pue! Oh comme je n’aime pas le printemps. Je bien essayé de l’apprécier, mais chaque fois que mes sentiments commencent à s’adoucir, j’ai une odeur de crottes de chien qui dégèlent qui vient me rappeler que non, je n’aime définitivement pas le printemps.

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♪«C’est le printemps et c’est l’été»

Avec toute la neige qu’il y a ce matin, j’ai de la difficulté à croire Météo Média lorsqu’il m’annonce un beau 20º en fin de semaine. Pour moi, c’est leur façon de nous faire un beau poisson d’avril.

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♪«J’ai pas d’mandé à v’nir au moooonde. J’voudrais seulement qu’on m’fiche la paaaaix!»

Comme vous l’avez sans doute remarqué, j’ai vraiment un "personnal issue" avec la température. Croire que Dame Nature est à l’origine de tous mes problèmes, moi ça me plaît bien. Ça m’offre l’opportunité de blâmer quelqu’un d’autre que ma petite personne. Certaines personnes vont blâmer leurs parents, moi je trouve ça d’une lâcheté sans nom.

«Je n’ai pas demandé à venir au monde» Ta gueule! Moi non plus je n’ai pas demandé à venir au monde. Personne ne demande de venir au monde c’est n’importe quoi!

Bon, bien, c’est fait pour ma montée de lait matinale. Je me sens mieux dans ma peau maintenant. Je me sens prête a afficher mon sourire plastique de réceptionniste.

Bonne journée les amis!

10 mars 2010

Malouine ou la fatalité

♪«Yeah the truth is that I miss you so»

J’essaie d’y penser le moins souvent possible. Tu m’aurais dit que je vis dans le déni, je t’aurais fait un doigt d’honneur et tu aurais ris.

Ce sont tous ces petits moments qui me manquent.

Aujourd’hui, j’aurais pris l’autobus, je serais allée te rendre visite à Montréal. J’aurais préparé le souper, nous aurions bu du vin, du porto, des cafés bayley’s... nous aurions trop bu. Nous serions sortis dans un bar quelconque sur Mont-Royal. Tu aurais bu de la bière et je serais tombée dans le fort. J’aurais dansé comme une collégienne en rut, tu aurais rit.

J’aurais dormi sur ton divan dans le salon. J’aurais eu du mal dormir parce que tu parlais dans ton sommeil. Le lendemain matin, j’aurais fait mon café, je serais allée te trouver dans ton lit. Nous aurions rit de notre soirée d’hier, nous aurions eu la tête dans l’cul et les deux yeux dans le même trou. Je t’aurais fait un gros câlin et tu serais venu me porter au terminus.

J’aurais été heureuse parce que j’aurais fait le plein de toi.

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♪«Et c’est la mort qui t’as assassiné»

Tu appelais ça la fatalité. Tu tombais en morceaux. Tes organes te lâchaient un après l’autre. La fatalité... tu disais ça en haussant les épaules comme si rien n’était.

Tranquillement, tu nous préparais. Tranquillement, tu te préparais. Étions-nous prêts au bout du compte? Pas tellement... L’aurions-nous été un jour? Sûrement pas.

Tu étais fort, tu étais digne. Tu ne pleurais jamais devant moi. J’ai été forte, j’ai été digne. Je ne t’ai jamais pleuré devant toi. Je ne voulais pas perdre une précieuse minute en ta compagnie pour pleurer ton imminent départ. Je voulais profiter de tous ces instants de pur bonheur. Voir ton sourire. Entendre ta voix. T’aimer.

Un jour, tu m’avais demandé qu’est-ce que j’allais faire lorsque la fin serait arrivée. Je t’avais répondu que j’étais prête à laisser mon travail, faire ma valise et venir ici pour te tenir compagnie. T’éponger le front, te faire de la soupe, te masser les pieds, m’occuper de toi... T’aimer.

La dernière fois que je t’ai parlée au téléphone tu étais confus. Tes propos étaient décousus. J’étais bouleversée. Maman dit que c’est mieux que je ne t’ai pas vu dans cet état. J’aurais voulu te voir une dernière fois. J’aurais voulu te serrer contre mon cœur, sentir ton odeur. T’aimer.

***

La perte. Le dernier je t’aime que je ne t’aie pas dit. Les pleurs. Le départ. Le souvenir. Les rires. Le bonheur. La perte. La souffrance. La complicité. L’acharnement. Le déni. Le triomphe. La maladie. Le dernier je t’aime que je ne t’aie pas dit. La joie. L’espoir. La tendresse. Le déchirement. La violence. La perte. L’entêtement. La frustration. L’allégresse. La confusion. Le dernier je t’aime que je ne t’aie pas dit. Le délire.

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♪«Nobody said it was easy. No-one ever said it would be so hard»

Pendant un instant, j’ai arrêté de vivre. J’ai cessé d’exister. Le tic-tac de l’horloge devenu inaudible, le temps c’était figé. Le regard absent, la voix de maman au téléphone. Le regard absent, les pleurs de maman au téléphone. Le regard absent, mes pleurs, le téléphone, ta mort.

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♪« Tout toi me manque»

Tout ce que j’aurais voulu te dire, tu le savais déjà. J’aimerais encore faire le plein de toi. M’enfin bref... appelons ça la fatalité.

4 mars 2010

La réalité de la fille qui buvait du vin un lundi soir

♪«’Cause there are so many lessons that I just never cared to learn »

Bien que ma vie soit parsemée de surréalisme, je n’ai jamais eu la prétention de dire que ma vie sortait de l’ordinaire pour autant.

Je me suis toujours efforcée de voir la vie sous un autre angle. Voir le bon côté des choses. Ne pas m’en faire avec de petits riens. Prendre ça comme ça vient sans trop me casser la tête.

Je n’ai jamais été du genre à peser les pours et les contres. Je suis peut-être excessive mais j’arrive à me contenir. Oui, j’ai souvent pris des décisions sur des coups de tête. Oui, parfois, je l’ai regretté. Je suis humaine, rien de plus, rien de moins.

J’aime être bien entourée mais j’adore être seule avec mon moi-même. J’ai passé beaucoup de temps à faire de l’introspection. Je peux donc me vanter de très bien me connaître. On m’a souvent qualifiée d’imprévisible, d’impulsive, d’insouciante... je suis rendue au stade dans ma vie où je me fous pas mal de ce que les autres peuvent penser. Moi je me connais, je sais qui je suis, je sais ce que je vaux et ça me convient amplement.

Je ne veux pas plaire à tout le monde. Je ne peux pas plaire à tout le monde de toute façon. Je suis qui je suis. Si ça te convient tant mieux, sinon tant pis, passe ton chemin, j’ai d’autre chose à faire.

Oui, je suis radicale. Je reviens rarement (jamais) sur mes décisions. J’ai la tête dure et je le sais. J’aime avoir raison et avoir le dernier mot. J’ai un gros caractère et parfois je manque de tact. Je n’aime pas blesser les gens... qui aime ça de toute façon?

J’ai le choix. C’est ce qui rend la vie merveilleuse. Avoir le choix sur absolument tout. La vie est un choix. J’emmerde beaucoup de gens avec cette théorie, surtout ceux qui me disent : «Je n’avais pas le choix». Le choix, il est toujours là, il faut le faire, assumer ses décisions, vivre avec les conséquences et c’est tout... mais le «je n’avais pas le choix»... ça ne passe pas avec moi. Je ne dis pas que tous les choix sont faciles à poser, loin de là. Je dis juste que peu importe la situation, on a toujours le choix. J’ai choisi de vivre, déjà ça, c’est pas mal!

Je fais mon petit bonheur de chemin et j’essaie de profiter de tous les petits instants que la vie peut m’offrir. La vie est remplie de surprises et moi les surprises, ça me plait. Aujourd’hui je suis optimiste et j’affiche un sourire béant quasi-ridicule... Eille, aujourd’hui, je suis heureuse et j’ai le droit!

Joie, bonheur, allégresse, crécelle, confettis et ballons de couleurs vives! Comme l’aurait dit une de mes anciennes collègues de travail : «Il fait beau, je suis belle et je m’aime!» Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas rendue au stade où je m’habillerai en lin blanc pour aller courir les bras tendus vers le ciel dans un champ de marguerites! J’ai mes limites... quand même!

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♪«I hope that there’s some childish spark still alive»

Je suis unique... comme tout le monde...