13 novembre 2010

Les Pas-Vites

♪«Yé 4heures du matin, j’t’encore sur le chemin»

7h00 du matin. Fidèle au poste comme à tous les matins. J’attends encore que cette journée passe dans le beurre.

J’ai trouvé mon pantalon de tailleur noir plus serré ce matin. Aurais-je engraissé? Suis-je en train de me préparer pour l’hibernation? C’est certain que si je faisais autre chose de mes soirées, l’envergure de mon postérieur s’en porterait certainement mieux. Le non-constructif de mes soirées se résume à m’évacher devant le téléviseur pour regarder des épisodes de Fringe en mangeant des trucs malsains tout en me questionnant sur l’existence d’un certain paranormal métaphysique peut-être présent dans notre vaste univers. Je devrais mettre mon intelligence à bon escient, faire quelque chose d’utile pour la société, me battre contre les injustices, travailler pour une bonne cause. Mais non, je suis beaucoup trop occupée à manger mes émotions.


12 novembre 2010

Dehors Novembre

♪«We could keep trying but things will never change»

Novembre je prendrai des résolutions. Novembre j’irai jouer dehors. Novembre j’aimerai faire la vaisselle. Novembre je peinturerai le corridor. Novembre je sourirai plus souvent aux gens dans l’autobus. Novembre je sortirai mes bottes d’hiver. Novembre je mangerai plus de salade. Novembre j’économiserai pour Noël. Novembre je m’occuperai de mes plantes. Novembre le retour roumain. Novembre je t’emmerde.

***

♪«It won’t let me go»

Tu reviens dimanche. Les dernières nouvelles que j’ai eues, tu étais à New-York et tu n’aimais pas ton hôtel. Ça fait longtemps que je ne t’ai pas vu et je ne suis pas capable d’anticiper ma réaction. N’enlève pas ton chapeau en me parlant, ça me trouble et tu le sais. Tu me diras de belles choses, tu seras maladroit, je trouverai ça charmant. Tu auras ce rire nerveux et tes yeux éviteront les miens. Nous parlerons jusqu’aux petites heures assis sur un banc de parc, je t’aurai volé ton chapeau. Tu me caresseras la main en souriant puis dans trois mois, j’aurai un courriel de toi, tu seras quelque part dans le monde dans un hôtel que tu n’aimeras pas.

***

♪«I wonder if it even makes a difference to cry»

Je fais mon «haut-dessus de ça». C’est ce qui me sauve. Faire comme si rien n’était, comme si ça ne me dérangeait pas, comme si je n’avais pas de cœur. Non... comme si j’en avais un, mais qu’il était juste froid. Froid et sec. De la glace sèche dans ma cage thoracique, achetée en gros dans le quartier industriel. Le Costco du froid au cœur, le Bureau en Gros de l’indifférence, le Dollorama sentimental. Ben oui! C’est ça! Viens dont m’voir que j’te donne des sentiments à une piastre! Manque juste le Dépanneur du Sex!... Je m’abstiendrai de tous commentaires sur cette dernière... bordel...