12 avril 2010

Sweet délivrance

♪«Écris-moi des mots qui sonnent, des mots qui résonnes.»

Écrire est pour moi la meilleur façon que j’ai trouvé pour m’exprimer. J’aime les mots, j’aime le pouvoir des mots. J’aime la façon qu’ils ont de si bien s’emboîter les uns dans les autres. La plus logique des équations, les mathématiques grammaticales, la physique orthographique, la chimie métaphorique et j’en passe. Ma vie serait-elle réduite à une simple figure de style? Oh que non, c’est bien plus que ça!

L’écriture me donne l’occasion de sortir de ma zone de confort. Sortir du petit cocon ouatiné que je me suis créé au fil des années. Je dévoile donc mon petit jardin secret, mes petits côtés cachés telle une effeuilleuse émotionnelle. J’enlève tranquillement mon masque de "tout va bien la vie est belle" et je montre une autre facette de mon moi. Non seulement nous pouvons voir la vie sous un autre angle, mais il est possible d’en faire autant avec les gens qui nous entourent.

Ceux qui me connaissent bien savent qu’il y a des sujets, dans ma vie de tous les jours, que je n’aborde tout simplement pas. C’est comme ça. Je suis faite comme ça. Toutefois, loin de moi l’idée de vouloir mettre les gens à l’écart, de vouloir les tasser, de ne pas vouloir partager avec eux les évènements de ma vie qui sont plus… disons… noirs, sombres, tristes. La raison est simple, je n’aime pas pleurer devant les autres. Je n’aime pas exposer ma vulnérabilité. Certains pourraient y voir de l’orgueil mal placé, l’important, c’est que moi je sais qu’il s’agit de bien plus que ça.

Alors j’écrie. J’extériorise, j’analyse, je tergiverse, je livre, je me délivre. J’expose mon cœur, ma tête, ma folie. Je peux même affirmer qu’écrire m’a plusieurs fois sauvé la vie.

***
♪«Ça commence dans la musique avec un M»

L’idée de m’ouvrir un blog fut, encore une fois, un coup de tête. Un coup de dés dans le cyberespace. Je faisais ça sans trop d’attente, sans trop savoir où tout ça allait me mener. Penser qu’un jour, j’aurais pu toucher les gens avec ce que j’écrie… jamais. Suite à un certain texte que j’ai écrit le mois dernier, j’ai eu plusieurs réactions. Honnêtement, ça m’a jeté en bas de ma chaise. Je prends donc un petit temps pour vous dire merci d’avoir pris un petit temps :) . Ça m’a sincèrement touché et ému.

9 avril 2010

L'espion

♪«Le pas inconstant qui cherche le marchepied mais qui saute à temps»

Il est là. Il te surveille. Il t’épie, du coin de l’œil il te guette. Le doute. Il s’immisce, il se glisse. Il est là. Le doute. Ennemi du bonheur. Il grandit, tapis dans un coin dans un racoin de ta tête. Il gronde, il abonde, il aberre, il se libère, se déchaine et t’enchaine. Le doute. Il est là. Il expire, il inspire, il aspire à tout détruire.

Il se prépare. Tranquillement, il avance, il fait son chemin. Il gratte, il claque, il tic-tac, il attaque. Il brouille la vue, trouble les sens, il joue un jeu nébuleux. Sinistre désastre. Troublant, dérangeant, agaçant, doute, je te déteste. Doute, je ne te laisserai gagner. Doute, je creuserai, j’irai te chercher et je te tuerai.

Regarde au-delà du doute. Au loin la lumière. Au loin la lueur des matins obscurs. Au loin ma main, mon corps, ma tête, mon être, mon âme, mon amour. Au-delà du doute, mon amour pour toi.

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♪«Dis-toi que j’y crois. Fais ce que tu peux»

À l’ombre de moi-même. Le vice, l’envie, le sursis. À l’ombre de moi-même. Le secret, le déni, le mensonge. À l’ombre de moi-même. La corruption, le censure, l’incertitude. À l’ombre de moi-même. Le passé, la volupté, les étrangers. À l’ombre de moi-même. Moi-même.

À l’aube de moi-même, toi. À l’aube de moi-même, nous. À l’aube de moi-même, je t’aime.