26 novembre 2011

Un pied, un mollet

♪«Too little too late»

Hier, à 3h du matin, sur le coin de la rue à pleurer trop tard ce que j’ai réalisé trop tard. Mon cœur a stallé. Comme une vieille voiture sur un stop, son moteur a étouffé. Là, direct sur le coin de la rue.

Hier, accotée à cette table, sirotant une bière que je n’aimais pas, j’ai mis mes tripes sur la table. Mon pied, accoté sur ton mollet, je me sentais bien. Hier soir, mes tripes sur la table, mon pied sur ton mollet, la bière mauvaise, je t’ai dit tout ce que je m’étais cachée à moi-même. Hier soir, mon pied sur ton mollet, j’ai allumé.

Aujourd’hui, ça m’a pris toute mon petit change pour te téléphoner. Te dire trois mots, peut-être quatre, je ne suis plus trop certaine. C’est vague en fait. Toute mon petit change pour te dire que je faisais du lavage et que j’avais la tête dans l’cul… wow! Je pense que si j’avais voulu faire des phrases moins complètes, je n’aurais pas été capable. Quand l’évidence même arrive trop tard. Trop tard. J’ai allumé trop tard.