13 février 2010

Le retour

♪«All of your lives unled, reading in bed»

Je suis finalement revenue de voyage. D’où la raison du pourquoi je n’ai pas écrit pendant quelques temps. Disons que, quand on a une magnifique plage à dix minutes de marche de chez-soi, l’ordi prend le bord. Mais, ne vous inquiétez pas, je ne vous ai pas laissé en plan, toujours armée d’un petit cahier, je vous ai concocté quelques petites chroniques costaricaines.

Pour l’instant, la seule chose dont j’ai besoin c’est d’extérioriser. Extérioriser, me plaindre, chialer. Ce n’est pas normal d’avoir le mal du pays lorsque l’on revient. Au même titre que ce n’est pas normal de pogner une presque turista à son retour!

Tomber en amour, à la base, ce n’est pas si compliquer. Tomber en amour avec un pays, c’est une autre histoire. Dire que je nous croyais sympathique nous québécois... hey bien, je n’avais rien vu. Dire que je me croyais sympathique moi Lolie... hey bien, pour avoir enfin remarqué la différence, je suis aigrie.

Je pars travailler tous les matins, je marche, je ne regarde personne, ma musique dans les oreilles, je m’en criss mais totalement. Le sourire d’un inconnu, j’ai oublié le sentiment que ça donne, sourire à un inconnu, j’ai oublié ce que ça fait. J’ai la peau tellement blanche que je tire sur le gris, comme la température.

Je viens de passer onze jours de ma vie à sourire constamment tous les jours. Comme si, être heureuse était redevenue ma priorité. Côtoyer un peuple aussi souriant, comment faire autrement. Le sourire est contagieux, la joie aussi. Onze jours de ma vie à juste sourire et vivre. Onze jours à dire bonjour en marchant dans la rue, à m’attendrir devant les enfants.

Je suis revenue, il fait froid, dehors c’est comme un mélange de gris et de brun... ça pue. J’ai recommencé à travailler... le train-train est revenu... j’étais à peine contente de revoir mon chien. Ils ont égaré ma valise à Atlanta, j’étais redevenue un numéro.

Je ne vois plus la vie de la même manière. Mes priorités ont changées. Les buts que je m’étais fixés ne sont plus. Je ne veux pas finir comme je voulais finir à la base. Je ne veux pas finir à lire au lit en attendant de tomber endormie parce que je suis trop stressée pour fermer l’œil. Je ne veux pas finir comme avant...

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