13 février 2010

Chronique costaricaine : L'Arrivée

♪«Crazy skies all wild above me now»

L’aéroport de Liberia ressemble à une grosse binerie. Un gros hangar d’avion transformé en service frontalier. J’ai dédouané en espagnol, j’étais pas mal fière. Ma valise est là... bonheur! Faut que j’aille enlever mes jeans, j’veux mourir, y fait 37°C et il vente à écorner les bœufs. Mais, non, ici, le vent n’est pas froid et il ne rafraichi pas.

Le Costa Rica, ça sent pas le Canada. Ça sent l’étranger. Nous roulons les fenêtres ouvertes, j’ouvre mes narines le plus grand possible et j’essaie d’analyser l’odeur costaricaine. J’essaie de l’imprégner dans mon cerveau puis de la séparer en morceau pour mettre un nom sur chaque odeur qui fabrique se mélange olfactif unique. Fajitas de maïs, gazoline, terre, pain, fèves noires, blé... mélasse...

Ça fait au moins deux mois qu’il n’y a pas eut de pluie ici. Le village où j’habite est encore sur les routes de garnottes. Mon oncle dit que quand la sphate va rentrer icitte, y’aura pu jamais rien d’pareil. Pour limiter la poussière, les gens arrosent les rues de temps à autre pendant la journée. Puis, pour que la poussière reste par terre, pour qu’elle colle, ils versent de la mélasse. Oui, de la mélasse dans les rues... je les aime déjà ces costaricains. C’est comme marcher sur une crêpe de grand-mère géante.

Sur la route du retour, nous avons vu un bœuf. Marchant seul sur le bord de la route. Il retournait à la maison je suppose... ou peut-être pas... je ne le saurai jamais. Il avait toujours ses cornes, pour moi, il ne ventait pas tant que ça...

***

♪«Money, get away»

Ici, on marche en Colònes. 10 000 Colònes, c’est environ 20$. Croyez-moi, lors de la première épicerie, bien qu’on essaie de garder la conversion en tête, que la caissière te dit que ça va te coûter 123 725 Colònes, tu fais l’saut en sacrament!

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