25 février 2010

Fuir ou plonger

♪«I’m wasted. I’m so wasted on you»

J’ai la grippe, je tousse, je mouche, il neige, il vente, le voisin d’en-dessous écoute Perfect Day de Lou Reed juste pour me faire chier. Ce n’est pas une journée pour entendre une toune optimiste.

Mon café est amer, tout comme moi.

J’aurais besoin de m’évader, de penser à autre chose. Habituellement, je n’ai aucun problème à fuir la réalité dans ma tête mais là, ça ne marche pas et ça me purge. J’ai essayé de mettre mon cerveau à off en jouant au Spider Solitaire jusqu’à ce que mes yeux saignent à force de fixer l’écran cathodique, ça ne fonctionne pas non plus. Je suis condamnée.

Je déteste me sentir comme ça. Impuissante. L’impuissance c’est le pire de tous les sentiments. Vous savez, quand vous avez l’impression que vous ne pouvez rien faire. Quand laisser tomber semble être la meilleure solution. Quand l’éclair de génie qui vous fait crier eurêka n’arrivera jamais. Même si je me battais comme une hyène enragée pour faire entendre mon point, ça ne changerait rien... absolument rien.

Les bras le long du corps, je fais la moue et je plonge dans un état de catatonie profonde. Je fixe mon regard dans le vide et je plonge. Tête première en plus... méchant plongeon! Digne des olympiques. Je m’inscrirai aux prochains jeux d’été dans cette discipline et je représenterai mon pays, la Catatonie.

***

♪«I’ve never missed a stranger before »

J’ai souvent fuit au lieu de faire face. Mais, cette fois-ci, fuir semble être la solution. Fuir pour faire face. Fuir pour me rapprocher.

C’est vous dire combien je suis découragée. Malgré tout l’irréalisme de la situation, je cherche encore une solution. Irréaliste, surréaliste, inattendu, inespéré, déstabilisant, frustrant, inaccessible, imprévisible, aléatoire, intense, trop intense. L’intensité de la chose me pousse à chercher LA solution.

Bon d’accord, si j’avais été capable de déballer mon sac au lieu de le laisser monologuer sans rien dire, je ne serais peut-être pas dans cet état. Vous savez, le genre de discussion qu’on se repasse sans cesse dans sa petite tête de linotte comme un vieux 33tours qui saute en se disant : «Argff... j’aurais dû dire ça!»

Mais non, au lieu de ça, les mots sont restés planqués au fond de ma gorge. J’étais tellement sur le cul que je ne pouvais tout simplement pas réagir. Tous ces mots qui se bousculaient dans ma tête, ils voulaient tous sortir en même temps. Je n’étais pas capable de les prendre un par un et faire une belle phrase avec. On m’a souvent dit que j’avais une grande gueule, visiblement, elle ne sert pas quand c’est le temps.

***

♪«Can you hear what I say? I have never felt this way»

Un jour je trouverai les mots, j’extérioriserai, je verbaliserai, je me sentirai mieux... je me sentirai libre. Libre de penser à autre chose... Libre de passer à autre chose.

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