3 mai 2011

Le deuil

♪«And tell me your own politik»

Je n’aime pas parler de politique. À vrai dire, ce n’est pas un sujet j’affectionne particulièrement. Quoique bon, comme tout le monde, je suis préoccupée par l’avenir de mon pays, par les valeurs que celui-ci inculquera aux générations futures, par les différents enjeux sociaux. Bref, ça m’intéresse, mais pas de là à en faire un discours fréquent dans ma vie de tous les jours.

Aujourd’hui, je suis triste et je suis déçue. Je suis une endeuillée politique. J’ai l’impression de ne pas comprendre le reste de mon pays. J’avoue même avoir peur un peu de ce qui s’en vient. Je me sens comme si tous mes droits étaient bafoués d’avance.

Certes, le Québec s’est levé, il a parlé fort, il a dit qu’il voulait changer. La vague orange qui a balayée notre province en est une preuve. Toutefois, les résultats globaux me plonge dans une grande incertitude. Je ne comprends pas le reste de mon pays. J’ai toujours été consciente que le Québec était un peu à part et pas seulement par cette langue qui nous distingue, notre différence est bien plus grande qu’une histoire de langage. On l’a bien vu hier!

En tout cas, aujourd’hui j’aborde le noir, comme une veuve. Qui sait, peut-être que bientôt, j’écrierai en anglais, j’aurais une marque au fer chaud sur la nuque et un code barre sur les fesses! N’empêche que dans mon cœur, il y aura toujours une fleur de lys qui pour moi, sera toujours synonyme de liberté.

J’aime ma province et je suis fière de nous. En tout cas, nous-autres, ils ne nous ont pas eus!

1 commentaire:

  1. Salut ma Lolie!
    La vague orange n'a certes pas traversée le pays et je comprends ton deuil.

    Par contre, sois également consciente que ceux qui ne veulent pas être inclus dans le reste du Canada sont justement les Québécois. Ici, à l'Ouest, on de demande rien de mieux que de vous inclure et de vous accepter. Vous êtes respectés pour votre avant-gardisme et votre orginalité, vos idées et vos ambitions qui sont contagieuses et surtout votre fierté, une fierté qui demeure bleue sans aucun doute, mais aussi une fierté qui gagne à être partagée et non à mépriser ceux qui n'ont pas encore 400 ans d'histoire.

    Je ne veux pas être méchante, mais des situations "d'exclusion québécoises" sont bien souvent provoquées par les Bleus.

    Signée, une Québécoise qui t'aime à l'étranger...xxx

    P.S Beau travail Lolie, chu fière de toi, fière d'être née Québécoise et fière d'avoir accepté le reste de mon pays aussi (quoique nos décisions politiques m'aient également surprises et déçues).

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