5 février 2011

Kitsch, légère et en paix

♪«It’s just the nearness of you»

Ce doux sentiment de légèreté. Je me sens légère. Par ta faute. Par ta très grande faute. Les ailes que j’avais perdues il y a si longtemps commence à repousser tranquillement. Je croyais les avoir perdues pour toujours. Quelqu’un me les avait volées, dérobées de moi les ailes bien aimées.

De longues années, clouée au sol, je croyais bien être condamnée. Condamner à errer par terre, les trottoirs de la ville, gris, mornes, sales. Adieu le bleu. Adieu les nuages. Bonjour la vie plate. Les hommes sont passés, un après l’autre, mes ailes, toujours égarées. Les relations faciles se sont enchaînées sur les trottoirs de la ville, gris, mornes, sales. Puis toi, les ailes, je suis kitsch.

Avec toi, c’est différent. Je m’attache parce que j’en ai envie. Je ne me sens pas obligée, c’est tellement naturel, tellement simple. Je me sens légère et dehors c’est bleu. Je gambade dans le corridor pour te rejoindre dans la cuisine. Tu souris, tu es heureux. Avec toi, ici, maintenant. Avec toi, demain, même si tu es déjà parti. Je souris, je suis heureuse et je trouve ça ben ben drôle. Je m’attache parce que j’en ai envie. Je me sens moi. Je n’ai même pas besoin d’entrer dans un cercle de séduction ridicule et impétueux. Tu ries de mes blagues grivoises, tu manges mon poulet à 4 heures du matin même s’il a passé la nuit sur le comptoir, tu me fais parler, tu aimes quand je parle trop, tu trouve que mon bordel me rend accessible et tu trouves ça ben ben drôle! Je m’attache parce que j’en ai envie. J’ai envie d’être légère avec toi. Viens jouer, dehors c’est bleu et j’ai retrouvé mes ailes perdues! (super kitsch)

***

♪«And it really makes me wonder if I ever give a fuck about us»

Maintenant j’ai compris ce que tu représentes, outre de ne plus rien représenter, ce qui est tout à fait contradictoire, j’en conviens, mais tout de même fidèle à moi-même. Au lieu d’être seule, j’ai décidée d’être seule avec toi. Je me suis attaché à toi comme à une bouée. Je me suis garoché sur la première personne qui voulait bien de moi. J’ai cultivé l’amour vide de sens, vide de vie, vide de moi. Après mûres réflexions, j’ai compris que j’étais mieux seule, qu’être seule avec toi. Je me suis forcé à y croire, parce que c’est bien, parce que c’est comme ça, parce que tout le monde le fait, parce que les gens disent que c’est mieux d’être avec quelqu’un qu’être seule. Dégueulasse, incohérent et ridicule, j’en conviens, mais tout de même fidèle à moi-même.

Maintenant j’ai compris, j’espère que toi aussi tu as compris. Que tu as appris de tout ça. Que tu décideras d’être seul au lieu d’être seul avec elle. Que tu ne t’attacheras pas à elle comme à une bouée. Que tu ne te garocheras pas sur la première fille qui voudra bien de toi. Que tu ne cultiveras pas l’amour vide de sens, vide de vie, vide de toi. Tu n’as pas besoin de bouée, malgré tout ce que tu peux penser, malgré tout ce que je peux penser, tu mérites mieux qu’une simple bouée. Ne te force pas à y croire, parce que c’est bien, parce que c’est comme ça, parce que tout le monde le fait, parce que les gens disent que c’est mieux d’être avec quelqu’un que d’être seul. Dégueulasse, incohérent et ridicule, tu en conviendras, mais tout de même fidèle à toi-même.

Ce soir, je me suis réconciliée avec ce que tu représentes même si tu ne représentes plus rien. Vas en paix! Mais redonne-moi mes clés avant stp… merci! :)

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