9 avril 2010

L'espion

♪«Le pas inconstant qui cherche le marchepied mais qui saute à temps»

Il est là. Il te surveille. Il t’épie, du coin de l’œil il te guette. Le doute. Il s’immisce, il se glisse. Il est là. Le doute. Ennemi du bonheur. Il grandit, tapis dans un coin dans un racoin de ta tête. Il gronde, il abonde, il aberre, il se libère, se déchaine et t’enchaine. Le doute. Il est là. Il expire, il inspire, il aspire à tout détruire.

Il se prépare. Tranquillement, il avance, il fait son chemin. Il gratte, il claque, il tic-tac, il attaque. Il brouille la vue, trouble les sens, il joue un jeu nébuleux. Sinistre désastre. Troublant, dérangeant, agaçant, doute, je te déteste. Doute, je ne te laisserai gagner. Doute, je creuserai, j’irai te chercher et je te tuerai.

Regarde au-delà du doute. Au loin la lumière. Au loin la lueur des matins obscurs. Au loin ma main, mon corps, ma tête, mon être, mon âme, mon amour. Au-delà du doute, mon amour pour toi.

***

♪«Dis-toi que j’y crois. Fais ce que tu peux»

À l’ombre de moi-même. Le vice, l’envie, le sursis. À l’ombre de moi-même. Le secret, le déni, le mensonge. À l’ombre de moi-même. La corruption, le censure, l’incertitude. À l’ombre de moi-même. Le passé, la volupté, les étrangers. À l’ombre de moi-même. Moi-même.

À l’aube de moi-même, toi. À l’aube de moi-même, nous. À l’aube de moi-même, je t’aime.

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